Vers 2011, Jonathan Cobb et sa femme Kaylyn avaient ce qu'il appelait un "plan de jeu simple". - et donnez-lui "ce qu'il veut".
Ce qu'il veut, estime Cobb, c'est une grande plante indigène, comme des tiges bleues argentées, de l'herbe indienne jaune et des tournesols Maximilian, creusant leurs racines profondément dans le sol argileux lourd, ce qui, selon lui, sera " Construire du carbone et de la résilience à l'endroit, ainsi que la capacité de rétention d'eau, le cycle des nutriments - tout cela nécessite d'avoir des terres qui peuvent se régénérer.
En fin de compte, Cobbs a décidé de faire paître le bétail, imitant les troupeaux de bisons qui parcouraient autrefois ces prairies, et ajoutant des nutriments avec leur fumier, et le tour est joué : ils ont de la viande à commercialiser tout en restaurant la planète, en stockant du carbone et en préservant les terres agricoles.
À l'époque, Cobb et sa ferme Green Fields étaient salués par diverses organisations à but non lucratif soucieuses de la durabilité comme un modèle d'agriculture régénérative, essentiellement un ensemble de sols interconnectés et connectés liés à la construction de sols sains et stockant du carbone.Les pratiques de plantation holistiques, y compris la plantation de couverture, l'évitement du travail du sol, les pesticides et la monoculture, l'utilisation de compost et la plantation de brise-vent, sont toutes un moyen de cultiver des aliments sains dans un environnement sain. Cobb a également été cité comme preuve que les agriculteurs, un groupe notoirement opposé au changement, pourrait se débarrasser des cultures de base traditionnelles et dépendantes des produits chimiques tout en restant rentable.
Si les producteurs de matières premières peuvent être persuadés de faire la transition et que les gouvernements peuvent encourager les pratiques régénératives avec de meilleures incitations, alors l'agriculture peut agir comme une solution au changement climatique plutôt que comme un facteur aggravant.
Selon une estimation, le stockage de 2 % supplémentaires de carbone dans le sol ramènerait les gaz à effet de serre atmosphériques à des niveaux « sûrs ». agir comme une solution au changement climatique plutôt qu'un facteur aggravant.
Cela semble facile.Rien.Ajouter à la complexité globale de l'agriculture régénérative de plus de terres est l'ironie du fait que, dans certaines régions de culture, cet effort est sapé par une autre solution climatique clé :solaireAutour de Cobb, des voisins propriétaires fonciers ont commencé à louer leurs terres agricoles fertiles, non pas à des agriculteurs, mais à des entreprises solaires qui ne fonctionnaient pas à une époque où nous avions besoin de plus, et non de moins, pour cultiver de la nourriture.la reproduction.
Le changement climatique et la croissance rapide de la population dans certains endroits ont créé le besoin d'accroître la production alimentaire à un moment où les terres agricoles sont devenues plus chères ;l'acte de cultiver des aliments est également de plus en plus considéré comme une perspective de perte financière. convertir en énergies renouvelables. Quelques semaines seulement après que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a publié sa deuxième évaluation climatique en février, qui a souligné les stratégies d'atténuation du climat qui ont des impacts négatifs imprévus, Cobb est frustré par ses perspectives de carrière continues pour la régénération. Le coût de l'entretien une entreprise est élevée, et le fait que les propriétaires fonciers de sa région louent àsolairesemble annoncer plus de problèmes à venir.
Les défis auxquels est confrontée l'agriculture - sans parler de la transition vers la régénération - sont susceptibles d'être élevés. .Cobb, le propriétaire foncier loué, s'est également opposé à tout mélanger. "Leur père et grand-père ont passé leur vie à enlever toutes les mauvaises herbes, et ils voulaient que [la terre] soit noircie et labourée parce que c'est à cela que ressemble et se sent une agriculture réussie", dit Cobb.
Certains défis peuvent ne pas être planifiés. À Petaluma, en Californie - ne se bat pas actuellementsolaireénergie - Tamara Hicks, éleveuse de moutons et de chèvres, a acheté un terrain saisi qui était autrefois une ferme laitière traditionnelle avec l'intention de l'exploiter de manière régénérative.réfrigérateurs, camions, tracteurs « recyclés » dans des fosses creusées à flanc de collines ;les puisards éclatent près des puisards ;10 000 pneus empilés dans des ravins pour stabiliser les dommages causés par les générations. Sol épuisé et érodé par les habitudes de pâturage. pratiques, au moins une partie de la confusion doit être dissipée.
Sans aucun doute, l'énergie propre, y compris l'énergie solaire, est essentielle pour éviter les impacts les plus graves du changement climatique, de sorte que le fait que l'échelle des services publicssolaireaux États-Unis a augmenté de 26% entre 2019 et 2020 semble être une évolution positive. "Sans beaucoup d'énergie solaire, nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs climatiques ou nous en approcher", a déclaré le directeur de recherche de l'AFT, Mitch Hunter.
De même, les pratiques agricoles régénératives (c'est-à-dire de conservation) ont été présentées par des organisations internationales de recherche à but non lucratif telles que Project Drawdown comme des mesures correctives agricoles que nous pratiquons actuellement, qui libèrent 698 millions de tonnes métriques d'équivalent en dioxyde de carbone par an aux États-Unis. Les États-Unis à eux seuls polluent voies navigables, empoisonnant les personnes et la faune. Des études à long terme et à grande échelle sont encore nécessaires pour quantifier l'efficacité des terres cultivées régénérées dans le stockage du carbone. Cobb et Hicks suggèrent que des sols riches et résilients qui résistent à l'érosion lors de l'intensification des tempêtes peuvent survivre aux sécheresses et soutenir la croissance biologique.La diversité, c'est mieux.
Cependant, "il est beaucoup plus simple pour de nombreux agriculteurs de simplement signer sur la ligne pointillée et d'être payés pour [louer] leur terre pour l'énergie solaire que d'essayer toutes les complexités de l'agriculture régénérative en particulier - un problème qui doit être surmonté, », a déclaré Hunter.« Le Texas est un leader, mais il est partout, nous devons donc comprendre, comment faites-voussolaired'une manière qui soit bonne pour les agriculteurs, bonne pour le climat, bonne pour la terre ? »(Comme le Washington Post Le push and pull entre l'industrie solaire et les terres non agricoles au Texas s'est également produit dans un cas, comme le journal l'a rapporté plus tôt ce mois-ci, car il s'agissait d'une prairie vierge que les écologistes tentaient de préserver.)
Hunter n'est pas le seul à se demander comment tout avoir, du point de vue climatique. Selon Clean Energy Wire, l'Allemagne a récemment adopté une législation pour ouvrir les terres agricoles auxsolairel'énergie d'une manière qui permet «l'utilisation parallèle des zones de production alimentaire et énergétique». BloombergQuint rapporte que le gouvernement aidera les agriculteurs à ajoutersolaireélectricité à 15 pour cent de leurs terres, bien que cette combinaison soit plus chère que le solaire seul. Les ministres allemands ont également mentionné l'importance de maintenir la productivité des terres agricoles pour maintenir la sécurité alimentaire.
Aux États-Unis, le photovoltaïque agricole plus basique est utilisé avec les moutons, qui sont plus petits que les bovins et donc mieux à même de paître avecsolairepanneaux.
Le Japon a légiféré autour de l'agri-PV (simplement, des panneaux solaires qui permettent une sorte d'utilisation liée à l'agriculture autour et en dessous) depuis au moins 2013, lorsqu'il a exigé ce qu'il a appelé le "partage de l'énergie solaire", c'est-à-dire la construction de projets solaires sur les terres agricoles doivent tenir compte de diverses productions végétales ou animales. Le pays espère également utiliser la production d'électricité agricole comme moyen potentiel de remettre en production des terres agricoles abandonnées.
Aux États-Unis, a déclaré Hunter, les fermessolaire"est un espace de possibilités."Il protège les plantes de trop de soleil et de chaleur, réduit la consommation d'eau et augmente les rendements. "Mais il en est encore aux premiers stades de développement" et le plus grand défi pour le mettre en œuvre à grande échelle est le coût. Les panneaux solaires peuvent être trop bas. pour que poussent de grandes plantes indigènes comme Cobb, ou pour que son bétail serpente sous elles, ou pour que des machines agricoles passent, c'est là que les dépenses entrent en jeu. Il faut plus d'acier pour décoller du sol pour soutenir les positions dans lesquelles ils sont assis, " a déclaré Hunter, et plus d'acier équivaut à plus d'argent.
Aux États-Unis, des systèmes photovoltaïques agricoles plus basiques sont utilisés avec les moutons, qui sont plus petits que les bovins et donc mieux à même de paître avec des panneaux solaires. Mais nous avons toujours besoin de ce que Hunter appelle des systèmes «à la pointe de la technologie» dotés de panneaux mobiles. pour permettre à la lumière d'atteindre les plantes en dessous, ou gérer de manière optimale les précipitations pour qu'elles atteignent le sol au bon endroit, sans parler de l'hébergement des vaches. "Nous en sommes encore à un point où nous devons identifier des modèles rentables et évolutifs", il a dit.
Cependant, il est à l'étude. Au National Renewable Energy Laboratory (NREL) à Golden, Colorado, Jordan Macknick, analyste principal de l'énergie-eau-terre, étudie ce qu'il appelle "solaireopportunités de développement qui peuvent faire en sorte que les terres agricoles et les sols bénéficient et apportent de la valeur ». Le projet InSPIRE de NREL, financé par le ministère de l'Énergie, étudie le potentiel de l'agri-PV dans les cultures, les pâturages, l'habitat des pollinisateurs et les systèmes de serre à 25 endroits à travers le pays. — en regardant les détails de lasolairel'énergie requise pour chaque système et comment les panneaux affectent des choses comme l'humidité du sol et l'érosion.
"L'un des principaux obstacles à une agriculture plus régénérative est que la plupart des gens ne peuvent pas se permettre les 30 000 $ pour acheter une jardinière dont ils n'ont besoin qu'une ou deux fois par an."
Pourtant, McNick convient avec Hunter que le coût est un obstacle majeur à la mise en œuvre de tels projets, bien que certaines solutions de contournement existent. Au lieu d'augmenter lesolairedes panneaux pour laisser passer le bétail et le matériel, "on peut aussi augmenter la distance entre une rangée de panneaux solaires", dit-il. et vous [considérez] où se trouve l'infrastructure d'irrigation… et les clôtures ne s'approchent pas trop des panneaux, donc vous ne pouvez plus faire tourner le tracteur - ces petites choses qui déterminent en fin de compte si l'agriculteur dira oui, vraiment veux le faire, ou non, ça ne vaut pas mon temps.
Il est également important que l'industrie solaire réfléchisse sérieusement à la manière de s'adapter au PV agricole. Pour certaines entreprises, l'agri-PV s'inscrit dans leur mission globale de réduction des émissions de carbone et d'amélioration des conditions environnementales. Pour d'autres, le fait que les coûts d'exploitation et de maintenance peut être réduite lors du pâturage des moutons « tailler » les plantes qui poussent autour des panneaux est un avantage, car cela se traduit par une incitation économique poursolaireNéanmoins, Macknick soutient que les cultures en rangs industrielles sont situées sur la majorité des terres agricoles adaptées àsolaireénergie, et sont et continueront d'être un maillon faible en matière de photovoltaïque agricole - les panneaux solaires et les moissonneuses-batteuses géantes sont de piètres compagnons. Mais les petites fermes renouvelables sont parfaites pour l'énergie solaire. fournir des recherches qui aident l'agriculture à faire partie de ce mouvement plus large d'agriculture régénérative », a déclaré McNick.
Comment amener les agriculteurs à continuer à cultiver leurs terres jusqu'à ce qu'une sorte d'équilibre accidentel entre l'agriculture et l'énergie solaire soit atteint est une question qui se profile. Encore une fois, cela se résume principalement au financement. les gens ne peuvent pas se permettre de payer 30 000 $ pour un planteur dont ils n'ont besoin qu'une ou deux fois par an », a déclaré Hicks. Elle pense que le partage d'équipement et la recherche de mentors compétents qui peuvent aider à gagner du temps et des ressources sont des moyens de rendre l'agriculture plus abordable. le Marin Agricultural Land Trust (MALT) et les servitudes de conservation agricole de l'AFT achètent des droits d'aménagement (ou, dans le cas de l'AFT, offrent aux propriétaires fonciers des incitations fiscales pour qu'ils renoncent aux droits d'aménagement) auprès des propriétaires fonciers et les annulent, afin de s'assurer que la terre est cultivée en permanence ;par exemple, cela donne aux agriculteurs de l'argent pour ajouter des produits à valeur ajoutée à leurs opérations. Avec sa servitude MALT, Hicks a construit une crémerie et agrandi sa grange.
De retour au Texas, Cobb ne savait pas combien de temps il pourrait continuer à cultiver la terre. Pour ajouter à la pression, ses parents ont envisagé de louer une partie des terres agricoles familiales. "Ils ne veulent pas le faire, mais leur revenu est fixe », a déclaré Cobb.« S'ils mettent 80 acres danssolaire, ils pourraient gagner 50 000 $ par an.Mais cela m'enlèverait mes 80 acres de ranch.Cette perte serait plus importante qu'il n'y paraît sur le papier.
"Un agriculteur qui a pris sa retraite de l'agriculture, beaucoup de connaissances qu'une personne possède ne sont plus disponibles pour l'agriculture, et encore moins [perdre] la terre", a déclaré Hunter. "Théoriquement, lesolaireles panneaux pourraient être enlevés et vous pourriez à nouveau cultiver [la terre].Mais la connaissance, la communauté, l'infrastructure si la moitié de vos voisins sont épuisés et qu'il n'y a nulle part où apporter votre produit maintenant, eh bien, c'est un gros problème.Nous devons commencer à discuter très sérieusement des compromis.
Lela Nargi est une journaliste chevronnée couvrant la politique alimentaire et l'agriculture, la durabilité et la science pour le Washington Post, JSTOR Daily, Sierra, Ensia et Civil Eats, entre autres. Retrouvez-la sur lelanargi.com.
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Heure de publication : 28 avril 2022
